Les beaux jours sont de retour ! Et avec eux ces préparations solaires qui nous promettent LE bronzage rapide et parfait. C’est vrai, on ne passe pas en un claquement de doigts de l’endive au doré caramel : une bonne préparation de la peau est le secret d’un bronzage éclatant, durable et sûr.
Mais pas n’importe comment…
Préparer la peau au soleil : pourquoi ?
Sur son compte Facebook, votre peau écrirait qu’avec le soleil, « C’est compliqué ». Brûlures jusqu’au 2e degré (le « coup de soleil », ce doux euphémisme…), cancers parfois fatals, altération du collagène et de l’élastine, dessèchement de l’épiderme, taches pigmentaires : l’exposition aux UV accélère relâchement et vieillissement cutanés et met notre santé en péril.
Pas question pour autant de l’éviter totalement : s’exposer aux UV est indispensable pour synthétiser la vitamine D. Autrement dit pour fixer le calcium dans nos os, renforcer nos défenses immunitaires, nous protéger de cancers ou maladies cardio-vasculaires… 2 – 3 broutilles, quoi !
Côté moral, le soleil agit sur notre sommeil et notre humeur en stimulant la mélatonine. Et si vous souffrez d’eczéma ou psoriasis, vous connaissez son effet bénéfique.
Bref, à moins d’intolérance, le soleil on l’aime. Et puis, notre peau sait se défendre. Sous l’effet des UV, elle s’épaissit et se fabrique un véritable bouclier de mélanine capable d’absorber les UV : le bronzage. Mais après des mois emmitouflée, avec peu de soleil, elle a bien besoin d’un petit coup de pouce pour réveiller tout ça. Comment ? En suivant ces 7 conseils.
1.Ayez des attentes raisonnables
Génétique, historique personnel avec le soleil : notre épiderme peut être plus ou moins sensible voire démuni face aux UV. Avant tout, il faut connaître vos limites. Teint pâle, cheveux et yeux clairs ? Un décolleté qui se couvre de boutons aux premiers beaux jours ? Apportez le plus grand soin à cette phase de préparation. Mais quel que soit votre phototype, n’en demandez pas trop. Quelle est votre priorité ? Un teint le plus bronzé possible le plus vite possible ou une peau saine et une santé préservée ? Pour tirer tous les bienfaits des rayons du soleil, inutile de griller des heures sur la plage : 15 minutes d’exposition aux heures les moins agressives suffisent. Surtout que – attention, spoiler ! -, jamais un teint diaphane ne se transformera en peau mate, même sous les Tropiques .
2. Réveillez votre épiderme en douceur
La météo hivernale et le frottement des vêtements ont épaissi et fait desquamer votre épiderme. Peaux mortes et toxines se sont accumulées. Bref, votre peau fait grise mine, votre teint n’est pas uniforme. C’est mal parti pour un bronzage éclatant… Le bon geste ? Un gommage, afin de sortir votre épiderme de son hibernation et offrir au soleil une peau régénérée, débarrassée de ses impuretés. Mais pas n’importe comment, au risque de le fragiliser, lui et son film protecteur. Et donc de l’exposer plus fortement aux coups de soleil.
Utilisez des produits doux et naturels, suffisamment en amont de l’exposition. La meilleure option ? Allez au hammam ou amenez le hammam chez vous avec notre savon noir et son traditionnel gant Kessa. Sans grains agressifs, il a en plus des vertus hydratantes. Pour la peau fine du visage, appliquez à la main un soin adapté comme notre exfoliant doux à la poudre d’Argan. Il associe huiles essentielles régénérantes, Rhassoul détoxifiant et Argan nourrissant et anti-âge.
3.Mangez coloré
La clé d’un bronzage durable et sain est aussi dans votre assiette ! Votre alimentation peut doper votre mélanine, protéger et réparer vos cellules des effets des radicaux libres. A vous caroténoïdes, vitamines A, E et anti-oxydants pour régénérer l’épiderme et renforcer ses défenses face aux UV. Abusez des végétaux colorés, bio et de saison, en salade, à la croque, en jus, à la vapeur : rouges pour le lycopène (poivron, pastèque…), orange ou verts pour le béta-carotène (abricots, patates douces, poivrons, épinards, brocolis, salade, persil…), jaunes pour la lutéine (mangue, maïs…). Deux stars : les carottes et tomates, qui vous donneront un joli teint. D’une pierre deux coups ! Ajoutez au menu des fruits de mer, riches en sélénium accélérateur de bronzage et protecteur anti- UV, des oléagineux (huiles et graines ou fruits à coque), fromages, poissons gras, œufs …
Un programme largement préférable aux gélules solaires, potentiellement dangereuses en interaction avec d’autres compléments, fortement déconseillées aux femmes enceintes, allaitantes et aux fumeurs.
4.Hydratez-vous
Soleil et chaleur déshydratent notre épiderme déjà mis à mal l’hiver par la météo et le chauffage. Plus que jamais, buvez abondamment (de l’eau !), et hydratez visage et corps. Indispensable pour une peau confortable, saine et costaude face aux UV. Dès les premiers beaux jours, avant et après exposition, optez pour un hydratant riche en vitamines A, C, E. Le top pour renforcer la barrière hydrolipidique et lutter contre l’oxydation des cellules par les UV ? Les huiles et beurres végétaux, riches en acides gras essentiels, et antioxydants : Bourrache, Onagre, Inca Inchi, Karité, Buriti, Argousier, Grenade… Attention, certains actifs naturels sont photosensibilisants : certaines huiles essentielles, mais aussi le macérat de Millepertuis, pourtant souvent recommandé comme régénérant après soleil. A proscrire avant exposition.
5.Exposez-vous progressivement
Si vous pouvez prendre le soleil avant de partir, c’est idéal. Votre peau légèrement épaissie et hâlée sera moins vulnérable aux UV plus violents au bord de l’eau ou en montagne. Mais attention, le bronzage est un processus lent : ne sautez pas dans votre maillot de bain aux premiers rayons ! Sinon votre peau, trop vite épaissie, ternira et sera plus sujette aux coups de soleil. Oups! Le programme idéal ? Très, très pénible : apéros au soleil de fin de journée, lecture en chaise longue ou balades en dehors des heures les plus agressives… Toujours avec crème solaire, vêtements, chapeau.
Bien sûr, on bannit définitivement les cabines à UV dont la nocivité n’est plus à démontrer, et on oublie cette fausse bonne idée de gagner une sorte d’immunité pour l’été avec un « bon coup de soleil » au printemps. On n’est pas à Koh Lanta ! Vous n’obtiendrez qu’une peau fragilisée, qui bronzera mal, et surtout un capital soleil bien entamé avec un risque accru de mélanome…
6.Et l’autobronzant ?
Impossible de prendre le soleil avant de partir ? Le joker autobronzant peut être intéressant : en arrivant un peu hâlé en vacances, on résiste mieux à la tentation d’une exposition trop intense en début de séjour. Deux réserves, cependant. Les autobronzants conventionnels se contentent de colorer superficiellement la peau, sans aucune action sur la mélanine. Le risque ? Relâcher votre attention niveau protection, en ayant l’illusion d’une peau déjà habituée au soleil. Surtout, ces produits contiennent des perturbateurs endocriniens cancérigènes (formaldéhyde et nitrosamines), du DHA allergisant, cancérogène et dangereux pour le système respiratoire. A bannir, particulièrement pour les femmes enceintes. Encore une fois, la nature nous offre des solutions bien plus intéressantes, qui donnent un délicieux teint hâlé tout en protégeant l’épiderme des UV (insuffisante, cependant pour rendre la protection solaire superflue).
Nos chouchous ? Encore une fois : les carottes. Quelques gouttes de macérât dans votre soin hydratant quotidien et hop, un joli effet bonne mine. Mais pour un hâle plus prononcé, il n’y a pas mieux que l’Urucum ou Roucou. Cette graine utilisée par les Indiens d’Amazonie pour colorer et protéger leur peau est 100 fois plus riche en bêta-carotène que la carotte. Mais aussi antioxydante, riche en zinc, cuivre et sélénium : le cocktail idéal ! A utiliser en poudre mélangée à une huile végétale en cure d’un mois avant l’exposition ou sous forme de complément alimentaire. Effet 100% naturel garanti.
7.Adoptez une crème solaire dès le printemps
Enfin, anticipez au maximum le choix de votre crème solaire. Pour la dégainer dès les premiers rayons de soleil, même en ville. Et éviter de vous rabattre au dernier moment sur n’importe quel produit de boutique de plage. Les critères ? Un indice SPF fort (50) et un filtre minéral. Fuyez les filtres chimiques, bourrés de perturbateurs endocriniens, nocifs pour la santé et désastreux pour les écosystèmes marins : ils entraînent le blanchiment et la mort des coraux. Hawaï tente d’ailleurs de les interdire. Enfin, privilégiez celles qui laissent un film blanc sur la peau. Moins sexy sur la plage, peut-être, mais il garantit l’absence de nanoparticules, que des scientifiques qualifient de prochain scandale sanitaire… Bref, on y revient : privilégiez le naturel et le bio. Vous voilà fin prêt.e pour un bel été sous le soleil ! Mais attention, gardez en tête que la meilleure des préparations ne vous dispensera jamais de la plus grande prudence pendant l’exposition et de soins après-soleil rigoureux. Surtout, redoublez d’attention pour les enfants : plus fragiles, leur exposition au soleil aura des répercussions toute leur vie…